Paris secret : passages cachés et petits paradis
Après mon article sur les 4 passages cachés de la capitale, l'envie de découvrir de nouveaux lieux un peu secrets m'a fortement démangé... Mais l'hiver n'étant pas la meilleure saison pour faire des photos, il m'a fallu patienter quelques mois ! Je vous emmène cette fois dans le sud, pour une balade entre le 13e, 14e et 15e arrondissement de Paris. Les cités ouvrières et les impasses y sont nombreuses, avec leurs jolies maisons qui rappellent celles de la Campagne à Paris. J'y suis allée en journée, avec pour seul bruit le chant des oiseaux, moment suspendu plutôt rare à Paris !
VILla DAVIEL
Près de la Butte-aux-cailles se trouve une charmante impasse nommée Villa Daviel, ouverte en 1912. Située juste en face d'une ancienne cité ouvrière (La Petite Alsace, qui était malheureusement en plein travaux lorsque j'y suis allée), la Villa Daviel concentre un petit coin de nature sur quelques dizaines de mètres. Rien d'exceptionnel mais l'endroit est adorable... On rêverait d'y poser ses valises !
La cité Florale
A quelque encablures de la Villa Daviel se trouve la Cité florale et ses ruelles aux noms évocateurs (Glycines, Iris, Liserons, Orchidées...), véritable triangle de paradis ! Ce micro-quartier entouré d'immeubles (argh...) est situé entre la rue Boussingault, la rue Auguste-Lançon et la rue Brillat-Savarin, à quelques pas seulement du quartier Maison-Blanche. Cet ancien pré était autrefois régulièrement inondé par la Bièvre, particularité lui valu de ne pas pouvoir abriter d'immeubles : le quartier fut donc intégralement urbanisé avec des petites maisons qui restent très bien conservées. Au printemps, la balade vaut largement le détour !
SQUARE DES PEUPLIERS
Autre îlot de verdure, autre style. Cette impasse est vraiment petite mais elle nous transporte hors du brouhaha ambiant en quelques secondes ! Débutant au niveau des numéros 70-72 de la rue du Moulin-des-Près, le minuscule Square des Peupliers est construit en 1926. Ne cherchez pas de peupliers car malheureusement ils ont tous disparus, ce qui n'empêche pas les jardins d'être abondamment fleuris. A l'époque des glycines (ratée à quelques semaines près je pense), ça doit être superbe !
Square Montsouris
Nous voici dans le 14e arrondissement, dans une ruelle résidentielle à deux pas du superbe parc Montsouris. Ouverte au public en 1959, cette charmante ruelle comporte des maisons de ville, dont certaines jouissent de jardins. Le peintre Soutine, comme nombre d'artistes, habita le quartier de 1928 à 1930 (sa maison se situait au n° 35 de la rue). Plusieurs impasses voisines portent d'ailleurs le nom de ces peintres ayant ouvert leurs ateliers dans le quartier, attirés par les loyers modérés et la proximité de Montparnasse. Le lotissement, composé de 62 villas construites à partir de 1923, débute au N°8 de la rue Nansouty et se termine avenue Reille avec une très jolie vue sur l'ancienne gare Montsouris (et un loft à couper le souffle).
La ruche
Sans aucun doute mon coup de coeur durant cette balade ! Cette résidence d'artiste, comptant une soixantaine d'ateliers, possède une entrée digne d'un film de Tim Burton. Autant vous prévenir tout de suite, le lieu est privé : j'ai pu y entrer grâce à l'aimable autorisation d'un locataire mais il se peut que vous trouviez porte close... Nichée dans la petite impasse Dantzig située dans le 15e arrondissement, la Ruche fût fondée en 1902 par le sculpteur Alfred Boucher à partir d'éléments récupérés après la fermeture de l'exposition universelle de 1900 : le pavillon des vins de Bordeaux (dont la structure métallique est de Gustave Eiffel), la grille d'entrée du pavillon des femmes et les caryatides du pavillon de l'Indonésie. Elle doit bien évidemment son nom à la forme atypique de son bâtiment principal, autour duquel s'articulent les ateliers (Boucher lui-même dira que les artistes étaient comme des abeilles, bourdonnant de créativité). Aujourd'hui, les bâtiments attenants restent plutôt vétustes, mais cela leur donne un charme incroyable ! Quand au jardin central, il est tout simplement sublime...
La rue des Thermopyles
Dernière étape de cette jolie balade, la fameuse rue des Thermopyles à côté de laquelle je suis passée de nombreuses fois sans jamais la visiter (shame on me). Débutant au 32 rue Didot et se terminant au 87 rue Raymond-Losserand, cette impasse est l'une des rares encore pavées de la capitale. Encore une fois, j'ai raté la saison des glycines qui sont nombreuses, ce qui ne m'a pas empêché d'admirer la beauté et le calme des lieux.
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