La Maison du Bac ouvre ses portes à Paris

Comme j'ai pu le constater lors de l'écriture de mes deux guides d'adresses déco à Paris, le 7e est un quartier en pleine mue ! Loin des adresses un peu guindées des décennies passées, des lieux d'un genre nouveau voient le jour chaque année, concept stores décontractés dans lesquels on s'offre volontiers une virée shopping. Aujourd'hui j'aimerai vous présenter la Maison du Bac, boutique galerie haute en couleur pour laquelle j'ai eu un coup de coeur !

La Maison du Bac, boutique-galerie d'un genre nouveau, vient d'ouvrir ses portes à Paris, dans le 7e arrondissement. Cette adresse cossue revendique le singulier, le décalé au delà des tendances, le mix des cultures et la passion des objets qui ont une histoire. Loin des boutiques froides et impersonnelles, le lieu a été pensé comme un espace de vie, non comme un décor : il y a des maîtres de maison, une offre très particulière que l’on doit aux bons génies des lieux, de la bienveillance aussi. L’espace domestique devient, non le comble du chic, mais l’endroit intime où acheter rime avec personnalisation, partage de valeurs, originalité et amour des beaux objets.

 

Présentons tout d'abord le lieu, daté de 1826 : il s'agit de l’ancienne boutique « A La Mine d’Argent », située au 108 rue du Bac dans le 7ème à Paris. Deux soeurs, Cécile & Octavie, filles d’une famille d’ antiquaires et de libraires, se rejoignent pour travailler ensemble en 2009. C'est en duo qu'elles mûrissent ce projet de maison-boutique : « Nous voulions proposer des produits uniques et des séries limitées pour la table, la cuisine, le bain... Des produits pour lesquels nous avons une histoire à raconter, une offre sans comparaison avec les grandes chaînes ».

« Les artisans et les créateurs que nous rencontrons mêlent savoir-faire ancestraux et design contemporain pour apporter à notre projet toute sa singularité ». Des affinités créatives pour une sélection à nulle autre pareille, Cécile & Octavie invitent artisans et créateurs à leur table ! Dans le salon, murs crème sur parquet d’époque huilé, un Chesterfield à la couleur rouge sombre côtoie un trumeau. En arrière plan, de simples étagères se confondent avec la paroi dans un identique vert mousse. 

L’escalier, bordé d’un papier peint panoramique Ananbô, devient un élément de décor à part entière et donne l’esprit d’une demeure. Toutes ces propositions, entre coussins, art de la table, bougies, étoles, plaids, eau de Cologne, s’inscrivent dans un perpétuel mouvement, les deux sœurs faisant évoluer leur intérieur au fil des saisons et des rencontres. Mes coups de coeur ? Les coussins Aniza, qui allient savoir-faire ancestral, comme le tissage manuel mexicain, démarche éthique et abstraction des graphismes ; Les bois de Joe Sayegh, que j'ai eu le plaisir d'interviewer l'année dernière : ​créateur autodidacte, il pratique le design du bois de seconde vie. Afin de lutter contre la déforestation, il opte pour les bois de l’Asie du Sud Est destinés théoriquement au rebut, racines, extrémités des troncs, branches. En association avec des artisans locaux, il dessine des tables XXL et de l’art de la table dans une version brute. Et pêle-mêle, les céramiques de Karen Swami, les verres soufflés de Julie Johnson ou encore les senteurs de Claus Porto et les bougies parfumées d’Alix D.Reynis. Un mix savamment sélectionné que je vous recommande d'aller découvrir de vos propres yeux !

Coup de coeur pour le travail de Joe Sayegh !

Crédit photo : DR

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